Destination l’oubli (1990 – 2019)

De 1990 à nos jours : timide relance et coup de grâce

En 1991, un nouveau Paris <> Munich est ajouté à la grille horaire en desservant Nancy puis Metz avant de rebrousser et de rejoindre Strasbourg. Il comporte également des voitures pour Francfort.

Source – Rail Passion

Dès 1995, un Paris <> Hambourg / Berlin circule depuis Paris-Nord et via la Belgique jusqu’en 2007. Après cette date, son itinéraire sera modifié et il circulera au départ de Paris-Est via Strasbourg.

Le Calais <> Bâle cesse de circuler en 1993. Un Strasbourg <> Montpellier via la Bresse passe également à la trappe alors que le Grenoble/Marseille <> Strasbourg continue de séduire une part de clientèle.

Vingt ans plus tôt les voitures couchettes faisaient légion. Au milieu des années 1990 elles se font rares : le parc est vieillissant et ne répond plus aux normes de confort voulues par le voyageurs, les parcours sont longs suite à l’adjonction et au retrait des voitures directes (bien que se faisant de plus en plus rares), les travaux de régénération du réseau perturbent la circulation et allongent encore les temps de trajet. En face, le train à grande vitesse gagne du terrain et prône un voyage s’effectuant de jour. L’offre de nuit est éclipsée et la publicité qui en est faite devient de plus en plus rare pour encourager les voyageurs à profiter d’une autre alternative : le TGV.

Progressivement, cessent de circuler les trains Allemagne <> Port-Bou / Vintimille en 2001, Calais <> Port-Bou / Vintimille en 2004, et Paris <> Strasbourg et Paris <> Chur en 2007.

Les Wagons-Lits, trop chers et trop peu prisés par la clientèle disparaissent en 2007 également.

Le train Strasbourg/Luxembourg <> Port-Bou circule en Languedoc – © LX Photographie.

Le Strasbourg/Metz/Reims <> Port-Bou/Nice circule épisodiquement, essentiellement du jeudi soir au dimanche soir, ainsi que pendant les vacances scolaires, à partir de 2005.

Après le succès rencontré par le Nice <> Moscou un an plus tôt, un Paris <> Moscou via Forbach est lancé en 2011 par les chemins de fer russes et dessert Berlin, en concurrence directe avec les liaisons subsistantes. Après une circulation trihebdomadaire, puis un positionnement en journée pour son parcours en France, il devient finalement hebdomadaire et quitte Paris vers 19h.

Un Paris <> Venise est lancé par la compagnie Thello en décembre 2011, puis un Paris <> Rome fin 2012. La première liaison est un succès alors que la seconde est rapidement abandonnée.

Source – Rail Passion

En 2014, le train de nuit Paris <> Munich / Hambourg opéré par la Deutsche-Bahn est condamné et ne sera pas renouvelé au nouveau service.

Début 2016 ne subsistent plus que le Strasbourg/Metz (circulant depuis Luxembourg depuis quelques années) <> Port-Bou/Nice. Après un changement d’itinéraire (via Belfort et Besançon au détriment de la Ligne 4 pour la tranche Strasbourg, il disparaîtra quelques mois plus tard. La même année, les relations internationales de jour Bruxelles <> Bâle cessent de circuler également (après avoir vu leurs missions considérablement réduites).

Le Nice/Port-Bou <> Strasbourg remonte la plaine d’Alsace.
Sa composition est portée à 9 caisses puisque renforcée d’une voiture Corail Lunéa.
© R. Ottaviani / D. Schangel.

Le désengagement de l’État concernant ces lignes nocturnes jugées déficitaires ne proposent plus que quelques liaisons se faisant rares, dont certaines sont déjà opérées par des compagnies privées :

  • Paris <> Briançon,
  • Paris <> Rodez/Albi,
  • Paris <> Latour-de-Carol,
  • Paris <> Cerbère (via Toulouse) uniquement le weekend et en période de vacances scolaires,
  • Paris <> Moscou de manière hebdomadaire (Chemins de fer Russes),
  • Nice <> Moscou de manière hebdomadaire (Chemins de fer Russes),
  • Paris <> Venise (Thello),
  • Paris <> Brest en TGV pour les nuits de dimanche à lundi uniquement,
  • Paris <> Cherbourg en Intercités pour les nuits de dimanche à lundi uniquement.
  • Paris <> Venise (VSOE).

Un projet de relance des voyages de nuit en France est actuellement à l’étude alors que ce mode de transport est un standard dans d’autres pays, notamment grâce aux Chemins de fer Autrichiens ayant relevé le défi de remettre à flot nombre de liaisons internationales. Affaire à suivre …