Une grille bien maigre

L’épidémie de COVID-19 est toujours en cours entraînant des restrictions de circulation au sein de certains pays et affectent notamment les relations ferroviaires internationales ayant pour origine ou destination la France, et pour cause : les frontières sont toujours fermées !

Une reprise progressive de l’activité s’est ressentie à la veille du déconfinement tant sur les lignes régionales que nationales afin de rapatrier les confinés provinciaux vers la capitale, sans pour autant reprendre la trame initiale, mais aussi dans l’optique d’une offre cohérente afin de permettre à tout le monde de se rendre sur son lieu de travail ou d’assurer quelques rares relations d’affaires ne pouvant être reportées. Tour d’horizon des transports à grande vitesse.

Eurostar

Les relations entre la France et le Royaume-Uni sont particulièrement impactées et ne comportent qu’un seul Aller/Retour (A/R) :

La relation Bruxelles <> Londres est affectée de la même manière et seuls circulent les trains :

À noter que ces relations ne marquent pas d’arrêt à Lille-Europe. Les trains Eurostar à destination de Marne-la-Vallée (Parcs Disneyland), Roissy-TGV ou Marseille sont supprimés, de même que les trains Amsterdam <> Londres.

Thalys

Du côté des trains rouges, la trame se résume à un A/R Paris <> Bruxelles et un A/R Bruxelles <>Amsterdam :

Alléo

La coopération Franco-Allemande entre la SNCF et la DB trouve sa place dans deux liaisons dont un A/R Francfort <> Paris via Forbach et un A/R Paris <> Karlsruhe assurant la desserte de Strasbourg.

Lyria

L’opérateur helvétique se dote d’un A/R Genève assurant la desserte de Bourg-en-Bresse et Bellegarde et d’un A/R Bâle via Mulhouse.

SVI

Le trafic Franco-Italien se résume à un A/R Milan <> Paris

TGV Internationaux

Les relations radiales reprennent entre Paris et Luxembourg grâce à 2 A/R entre les deux capitales avec desserte systématique de Metz et Thionville.

Des liaisons dites d’interconnexion reprennent à raison d’un Bruxelles > Lyon, un Bruxelles > Marseille, un Marseille > Bruxelles et un Montpellier > Bruxelles. La desserte de Lille-Europe, Marne-la-Vallée et Roissy est à nouveau assurée grâce à ces trains.

Les relations vers l’Espagne demeurent pour le moment supprimées.

La reprise se profile lentement et déjà Eurostar comme Thalys communiquent sur des prévisions jusque fin juin alors que les réservations des TGV nationaux se fait au compte goutte.

Avec la survenue de cette pandémie et l’application des gestes barrières et de distanciation sociale, le modèle low-cost aux couleurs de Ouigo, où le maître mot reste de brasser un maximum de voyageurs sur un train pouvant accueillir jusqu’à 1200 personnes en situation nominale, ne serait-il pas sur une pente descendante ? À l’heure de repenser le transport ferroviaire de demain, les voyageurs restent peu nombreux à bord de ces trains et SNCF se félicite d’avoir transporté, hier, lundi 11 mai, 10% de sa clientèle habituelle sur les liaisons à grande vitesse.

À noter enfin que tous les opérateurs appliquent la réservation d’un siège sur deux et ne permettent l’accès au train qu’aux voyageurs munis d’un masque.