L’essor du train de nuit (1920 – 1945)

© – Rail Passion Hors Série – Juin 2017

Au sortir du premier conflit mondial

En 1923, des voitures directes entre Paris et Épinal sont mises en place et acheminées par un Paris – Mulhouse – Zürich, elles sont décrochées à Port-d’Atelier et reprises sur une partie du trajet par un Dijon – Francfort grâce à la ligne entre Port-d’Atelier et Aillevillers. Cette courte liaison d’une trentaine de kilomètres, ouverte en 1860 offre une possibilité depuis Nancy de rejoindre Dijon puis le sud de la France.

Affiche de l’Arlberg-Orient-Express – © WL Diffusion.

En 1924, le Suisse-Arlberg-Orient-Express circule sur la Ligne 4 et passe la frontière à Delle.

À partir de 1929, un Paris <> Lure est mis en place, et le Paris <> Épinal (dont les voitures sont prolongées jusque Gérardmer en saison) est reporté sur la Ligne 1.

Un Paris <> Milan circule via Bâle, et connaît un doublon via Delle et se voit prolongé certains jours vers Venise et Trieste. Le train Ostende <> Gènes via Strasbourg achemine l’Amsterdam <> Rome. Le Calais <> Bâle circule via l’artère Nord-Est (Lille, Charleville-Mézières, Longuyon).

En 1932, des relations internationales Allemagne/Riviera-Languedoc sont mises en place. Un Strasbourg <> Marseille via Belfort circule quotidiennement et achemine nombre de voitures directes Hambourg <> Marseille et Francfort <> Nice/Vintimille. De plus, des voitures directes en provenance de Bruxelles sont incorporées jusque Menton.

Le Calais <> Bâle comprend dorénavant des voitures directes Calais <> Munich, et un Strasbourg <> Francfort est prolongé jusque Berlin.

Sur le plan des trains de nuit nationaux, subsiste le Strasbourg <> Lyon, deux circulations atypiques entre Metz et Bâle, ainsi que les voitures directes du Strasbourg <> Vintimille (via Marseille) et Strasbourg <> Port-Bou. Des voitures directes sont également acheminées jusque Dijon depuis la capitale alsacienne pour Bordeaux.

En 1938, lors de la création de la Société Nationale des Chemins de fer Français, regroupant les compagnies historiques de chemin de fer, le parc de voitures couchettes et lits atteint 390 unités, renforcées par les 330 wagons-lits de la Compagnie Internationale des Wagons-Lits et des Grands Express Européens.

La Seconde Guerre Mondiale, à l’instar de la Der-des-Der, va à nouveau sonner le point d’arrêt des liaisons vers l’Allemagne. Les trains circulant sur la Ligne 1 sont limités au trajet Paris <> Saverne comprenant des voitures pour Metz décrochées à Bar-le-Duc, et des voitures pour Molsheim via Epinal et St-Dié-des-Vosges. Il subsiste un Paris <> Mulhouse. Le transit vers la Suisse est écoulé par la ligne de Belfort à Delle. Le Strasbourg <> Lyon (et au-delà) démarre maintenant à Mulhouse.

Le Paris <> Vienne circule de manière aléatoire suite à la fermeture des frontières, le Paris <> Nancy se détache d’un Francfort depuis Bar-le-Duc. La liaison vers Épinal ne circule plus via Nancy, mais par la Ligne 4 et passe par Port-d’Atelier.

La Suisse ferme ses frontières en 1942 et n’accepte plus que les trains Genève <> Paris, Genève <> Nice et Genève <> Cerbère. Le Paris <> Nancy subsistant est prolongé jusque Belfort (desservant à nouveau Épinal). Le Lyon <> Mulhouse subsiste également.