London Bridge Station

La photo

Discrète, au pied du Shard, la plus vieille gare du centre de Londres voit défiler un ballet incessant de circulations et un flot continu de voyageurs toujours pressés d’arriver à destination. Les flux s’y croisent, les trains s’enchaînent toutes les minutes sur les 15 voies de la gare cumulant à l’année plus de 60 millions de voyageurs. Construite en 1836, London Bridge Station a subit de nombreux réaménagements et se positionne aujourd’hui en un noeud essentiel du maillage ferroviaire Londonien.

La rame de type British Rail Class 700 stationne en gare dans l’attente de son départ pour Peterborough, ville située au nord de Londres, après avoir traversé la tamise, effectué des arrêts à Blackfriars Station et St-Pancras International, le train avalera les 140 kilomètres de distance jusqu’à son terminus où l’arrivée est prévue une heure et quarante cinq minutes plus tard.

Situation ferroviaire

BR-Class 700

Construites entre 2014 et 2018 à 115 exemplaires, répartis en 60 exemplaires à huit voitures et 55 exemplaires à 12 voitures, elles circulent depuis 2015 en Grande-Bretagne et peuvent atteindre une vitesse de 100 mph (soit 160 km/h environ). Pouvant accueillir de 719 à 1088 passagers dans leur version longue, offrant entre 427 et 666 places assises, soit bien moins que les rames identiques exploitées par d’autres opérateurs, elles ont la capacité de circuler sous une caténaire alimentée en 25Kv ou par troisième rail sous 750V.

Les ingénieurs ont travaillé sur un tout nouveau bogie (SF 7000), remplaçant les anciens modèles fabriqués jusque là, en imaginant un système réduisant l’usure du rail ainsi que la consommation de courant. Le système d’amortisseurs de la rame a été également revu avec un double système (pneumatique et mécanique) afin d’accroître le confort à bord.

L’attribution du marché à l’Allemand Siemens a fait polémique à l’époque puisqu’elles ont été assemblées à Krefeld, entre Duisburg et Düsseldorf, alors qu’une offre du constructeur Bombardier, ayant des usines en Grande-Bretagne, était en lice pour la construction de ce nouveau matériel. .

Une Class 700 côtoie une Class 465 en gare.

Sous surveillance

En arrière plan, cette immensité de béton, d’acier et de verre, pointant vers le ciel sous ses airs inachevés, imaginé par l’architecte Renzo Piano et ouvert au public en 2013, The Shard (traduisez le Tesson), à l’époque plus haut monument de Londres et d’Europe, surplombe la ville du haut de ses 309 mètres. Quarante quatre ascenseurs desservent les soixante-douze étages accessibles de cet immeuble qui en compte quatre-vingt douze, étages techniques compris. Sa construction s’est étalée de 2008 à 2012 et a coûté 1.8 milliard d’euros. Côte chiffres colossaux, retenez que la surface vitrée est composée de 11,000 éléments représentant près de 80,000 m² ! Il est possible de boire un verre au rez-de-chaussée au « Bar 31 », de déjeuner ou dîner aux 32, 33 ou 34è, de dormir à peine plus haut dans l’une des suites du Shangri-La, ou de monter déguster un cocktail ou un bon thé entre les 69é et 72é étages offrant une vue imprenable à 360° sur le tout Londres.

Tower Bridge, Canary Wharf, la City, St-Paul Cathedral, le Wembley Stadium ou encore The Houses of the Parliament et sa célèbre tous abritant Big-Ben (actuellement en cours de rénovation) se présentent sous un angle exceptionnel !

Vue depuis le 72è étage de The Shard sur les gares de Cannon Street et Charing Cross.