Le train de nuit (1945 – 1990)

De la Seconde Guerre Mondiale à la fin des années 1980

Les bombardements intensifs amènent à un constat désolant concernant l’état des voies ferrées. L’année 1945 montre une envie de remettre en place des liaisons directes et sera forte en reconstructions :

  • Les viaducs de Chaumont et Chalindrey sont reconstruits en début d’année et voient passer les premiers Paris <> Belfort (avec rebroussement à Aillevillers) dès février,
  • Le viaduc de Dannemarie est rétabli en février (la continuité vers Mulhouse est rétablie),
  • La réfection des ouvrages de la Ligne 1 permettent une circulation des Paris <> Strasbourg,
  • Les ponts et tunnels de l’axe Besançon – Belfort remis à neufs permettent la réouverture de la ligne en juin,
  • La réouverture du tunnel de Genevreuille entre Vesoul et Lure sur la Ligne 4 rétablit la continuité de la ligne 4 dans sa quasi-totalité.

En 1946 sont rétablis les trains directs Paris <> Strasbourg, alors que naît un Bruxelles <> Bâle.

Le viaduc de Nogent-le-Perreux est rénové et permet la circulation sur la ligne 4 dans sa totalité. Certains Paris <> Belfort sont cependant transférés depuis Paris-Lyon et desservent l’axe Dijon et Besançon. Le Strasbourg <> Vintimille est rétabli.

L’Orient-Express en Autriche – Années 1950.

L’Orient-Express est limité au parcours Paris <> Linz.

En 1949, un Paris <> Montbéliard est détaché à Belfort d’un express à destination de la Suisse.

En 1954, des voitures directes Strasbourg <> Grenoble sont rattachées au nocturne Strasbourg <> Marseille.

En 1958, le Calais <> Bâle est en partie dédoublé certains jours et voit la naissance d’un Lille <> Strasbourg. L’année suivante, un Metz <> Nice via Nancy et Dijon est lancé.

Le Train – Spécial 98, 02/2019 – Vers 1960, un express circule sur le viaduc de Ballersdorf. Source L. Thomas

Au service de 1972, les nuits de vendredi à samedi est mis en place un supplémentaire Strasbourg <> Marseille et un Strasbourg <> Port-Bou. De la même façon un supplémentaire circule les nuits de dimanche à lundi entre Lyon et Strasbourg. Un Paris <> Strasbourg est prolongé jusque Colmar et Mulhouse, gares précédemment desservies uniquement par les trains de la Ligne 4.

Le service des trains de nuit internationaux décline quant à lui petit à petit, le Paris <> Gérardmer cesse de circuler en 1978 alors que le parc des voitures couchettes avoisine les 1200 unités.

Une relance avec la création d’un Hendaye <> Lille (via Amiens),  Hendaye <>  Nancy et Hendaye <> Bâle (via Strasbourg et Metz) en 1983, et d’un Strasbourg <> Quimper quatre ans plus tard, n’auront qu’un impact limité. Le breton aura été détourné par Reims afin d’accroître sa rentabilité, sans succès, les deux ne survivront pas.

L’Arlberg-Orient-Express ne va plus que jusqu’en Autriche et ne voit plus les paysages défiler au-delà d’Innsbruck.